La fibromyalgie a été reconnue pour la première fois au Québec comme une lésion professionnelle dans le cas de Patrick Bisaillon, un ex-pompier qui a développé cette condition après une opération à l’épaule. En 2018, il s’est déchiré la coiffe des rotateurs de l’épaule gauche sur son lieu de travail, et après une opération en 2020, il a commencé à ressentir des douleurs généralisées et une fatigue constante.
Bien que le diagnostic de fibromyalgie sévère ait été confirmé, la CNESST a d’abord refusé de reconnaître cette condition comme une lésion professionnelle liée à sa blessure initiale. Après avoir consulté plusieurs spécialistes et contesté la décision avec l’aide de son avocat, un expert anesthésiste a témoigné que la fibromyalgie pourrait être liée à une complication de la chirurgie, ce qui a conduit le Tribunal administratif du travail à rendre une décision favorable à M. Bisaillon.
Cette décision est considérée comme un jugement historique au Québec, ouvrant potentiellement la voie à la reconnaissance de la fibromyalgie comme une lésion professionnelle dans d’autres cas. Cependant, Patrick Bisaillon reste incertain de l’impact concret de cette décision sur sa condition, espérant néanmoins une indemnisation rapide. Il encourage les autres personnes dans des situations similaires à ne pas abandonner et à poursuivre leur lutte devant les tribunaux.
Patrick Bisaillon vit avec des douleurs généralisées depuis une opération à l’épaule subie en décembre 2020. Photo Stevens LeBlanc
Un commentaire
Freslon Catherine
29 juillet 2025 à 10:01 am
J’ai vécu une situation similaire. En avril 2000 j’ai subi une opération chirurgicale avec ostéo synthèse suite à fractures tri maléolaire, suivie d’une complication d’infections. L’été suivant on m’a diagnostiqué une algo-neuro-dystrophie. Au mois d’octobre suivant, diagnostiqué de fibromyalgie et hospitalisation dans un service anti-douleurs. Depuis 25 ans c’est l’errance médicale, pas de traitements à part des antidépresseurs, et une hospitalisation pour dépression. Je vois les médecins complètement perdus et impuissants (parfois sceptiques) face à ce syndrome, ne parlons pas de l’entourage…